Failing

Failing – Si la première monographie de Michael Brodie était un rêve cinématographique, Failing en est le réveil et le bilan, un journal photographique brut, blessé et d’une honnêteté fulgurante d’une décennie marquée par l’amour et le déchirement, la perte et le deuil – biblique dans son ampleur et dans sa quête de vérité et de sens. Voici l’envers du rêve américain, vu de l’intérieur ; voici le témoignage du chaos brutal de la dépendance et de la mort ; voici les rencontres en première ligne avec les auto-stoppeurs et les autres vagabonds en marge de la société, soutenus par la communauté hétéroclite de la route. L’échec existe souvent dans l’obscurité, mais il est accordé à la grâce. L’œil de Brodie reste toujours ouvert à l’étrange et fugace beauté qui existe dans les endroits oubliés – la campagne et les horizons perdus qui balaient les fenêtres éclaboussées de poussière dans un flou spectral. « Avec le recul, c’est comme si cela n’était jamais arrivé. Je n’ai jamais été un photographe tenant un appareil photo, mais un vaisseau pour raconter une histoire. C’est comme si tout cela avait existé dans un rêve, et que c’était simplement le plan de Dieu pour ma vie. » À Nashville, il devient mécanicien diesel. Il tombe amoureux. Déménage à nouveau à l’autre bout du pays. Se marie. Achète un terrain sur la longue route poussiéreuse de Winnemucca chantée par Johnny Cash. Il a créé sa propre entreprise. Construit une maison. S’est enraciné. Et lorsque cette vie a explosé, la route s’est à nouveau ouverte. Pendant presque tout ce temps, ses appareils photo l’accompagnaient, et ces images sont enfin mises en lumière.