Moneygame

« Ces quatre dernières années, explique la photographe d’art américaine Elizabeth Waterman, j’ai passé la plupart de mes samedis soirs dans des clubs de strip-tease, photographiant et établissant une relation avec les danseuses qui y gagnent leur vie. J’ai photographié les filles qui grimpent à la barre, font des lap dances dans la section VIP, enfilent des tenues scintillantes et comptent leurs dollars à la fin d’une longue nuit. »

Avec la perspective unique et la compassion bienveillante d’une jeune artiste féminine qui construit son propre corps de travail, Waterman célèbre leur humanité et leur engagement à maîtriser leur art au service d’objectifs de vie plus larges. Pour Moneygame, elle a pris les photos de 2016 à 2020 – principalement sur pellicule 35 mm et 120 mm – à Las Vegas, Los Angeles, Miami, La Nouvelle-Orléans et New York. Chaque danseuse représentée a donné la permission d’être photographiée et publiée.

Les médias populaires ont longtemps décrit les clubs de strip-tease comme des repaires sordides de mauvaise réputation. En réalité, cette culture comporte de nombreuses dimensions et nuances. Par nécessité, les danseuses exotiques sont des athlètes hautement compétitives et des performeuses accomplies. Ce sont aussi des femmes qui utilisent la profession comme une stratégie réfléchie pour rembourser leurs prêts étudiants, gagner de l’argent pour élever leurs enfants, acheter une maison ou lancer une entreprise.