Plastic Pulse

Plastic Pulse – Après tant de bouleversements dans la mémoire et ses représentations, Ezra Miller se pose en héritier dystopique de l’Art de la Mémoire. À partir d’images collectées dans la vie quotidienne, l’artiste met en œuvre un processus de déformation, froissant le code qui constitue la surface de ses images, déployant en éventail des perspectives quasi infinies à partir de l’image source pour atteindre un équilibre délicat entre la photographie et son matériau altéré. -Nicolas Giraud

Le monde entier n’est qu’une virtualité qui n’existe actuellement que dans les plis de l’âme qui la véhicule, l’âme mettant en œuvre des plis intérieurs par lesquels elle se dote d’une représentation du monde clos. On passe de l’inflexion à l’inclusion dans un sujet, comme du virtuel au réel, l’inflexion définissant le pli, mais l’inclusion définissant l’âme ou le sujet, c’est-à-dire ce qui enveloppe le pli, sa cause finale et son acte achevé. -Gilles Deleuze, Le pli, tr. Tom Conley

On ne regarde pas les photographies d’Ezra Miller, on ne fait que les traverser, passer à travers leur surface algorithmiquement plissée. Ce qui en ressort, ce ne sont pas seulement des choses vues, mais des souvenirs à venir, les bribes d’une mémoire flottante et partagée. -Nicolas Giraud