Some Worlds Have Two Suns

Some Worlds Have Two Suns – Tous les trois mois, une fusée spatiale transportant trois astronautes et cosmonautes vers la Station spatiale internationale décolle du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan. À peu près au même moment, au nord-est, dans des prairies reculées, trois autres astronautes retombent sur terre. Les photographies de Some Worlds Have Two Suns documentent ces allées et venues du vaisseau spatial russe Soyouz et de la communauté locale dont les vies sont accidentellement entrelacées avec ce portail vers l’espace. Lors de sa première visite en 2015, alors que les astronautes et les cosmonautes participaient à la cérémonie d’atterrissage, M. McConnell a vu un groupe d’habitants du village de Kenjebai-Samai venus assister à l’étrange événement qui se déroulait dans leur propre jardin. Bien qu’il ait d’abord été attiré par les voyageurs de l’espace, c’est la communauté locale résidant dans les prairies isolées qui l’a poussé à revenir. « J’ai commencé à m’intéresser à l’atterrissage du Soyouz après avoir vu l’événement dans un documentaire en 2014. C’était au cœur de l’hiver et le vaisseau spatial est descendu sous parachute dans un monde de glace. Une équipe au sol a lutté contre les conditions difficiles pour ouvrir la capsule et lorsque finalement trois humains en sont sortis, mon cœur a battu la chamade… Je revenais tout juste de couvrir une guerre et j’avais été témoin du pire de l’humanité, mais ici, des humains travaillaient ensemble et accomplissaient ce qui semblait impossible. Dans mon état blasé, c’était profondément émouvant et j’ai décidé d’aller le voir par moi-même. À chaque visite, je restais à Kenjebai-Samai ou j’allais explorer plus loin. La steppe, qui apparaissait d’abord comme un vide illimité, révélait au fil du temps des détails inattendus. J’ai découvert un peuple qui ne s’intéressait guère aux voyageurs de l’espace et qui était pourtant lié d’une certaine manière à cet étrange rituel. »