Tadaima

Tadaima, d’Annemarieke van Drimmelen (née en 1978, néerlandaise), est un portrait intime de la douleur et de la beauté d’un voyage de retour. À l’âge de dix ans, Annemarieke a acquis pour la première fois un appareil photo, celui de sa mère, juste après son décès. En prenant l’appareil, elle a pu percevoir un peu mieux sa mère en photographiant de petits moments : les mains de son père, la lumière se reflétant sur l’eau – c’était sa façon de tenir un journal. Ces dernières années, elle a jugé essentiel de revisiter cet état d’esprit, en capturant des moments lors de voyages en Arizona, en Californie, à Paris et à Amsterdam. Le souvenir de sa mère est perçant dans les photos, et l’on y voit aussi des cactus avec des supports en bois pour qu’ils ne tombent pas, des murs, et des pierres (certaines provenant de la collection de Georgia O’Keefe) une serviette sur une plage, la vieille chaise d’un ami, des femmes, des hommes, vus d’aussi près que possible. Un récit d’une chaleur familiale reconnaissable qui s’entrelace avec le fait que la photographe devienne mère pour la première fois.