The Wizard of Awe

The Wizard of Awe – Ken Miller est souvent appelé sur Internet « le gourou de la fumée ». Pourtant, son parcours a été marqué à la fois par la brillance et la malchance. Traumatisé par un accident tragique qui a coûté la vie à son partenaire commercial et meilleur ami, Howard Snelson, et l’a laissé avec de graves brûlures, il s’est tourné vers les analgésiques pour faire face à sa douleur physique et à la culpabilité qui le rongeait. Malgré ces tragédies, la passion de Ken pour la pyrotechnie ne s’est jamais démentie. Sa propriété dans le sud du Minnesota est devenue un terrain d’essai pour ses expériences excentriques, avec des cicatrices de brûlures et des cratères d’explosion qui parsèment le paysage. Ce monde instable est devenu le sujet d’un projet qui capture l’essence de sa vie et de son travail. Guidé par les connaissances de Ken, Kevin Cooley (États-Unis) a créé trois séries photographiques – Controlled Burns, Gathering Clouds et Exploded Views – et a largement documenté ses visites à la ferme rurale, offrant un aperçu surréaliste de l’univers pyrotechnique de Ken. L’histoire a finalement été publiée sous forme d’essai photographique dans Popular Science sous le titre « The Wizard of Awe » (le magicien de la crainte). Mais la publicité a eu raison de Ken. L’article a attiré l’attention du Bureau des alcools, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF), ce qui a conduit à une enquête qui a révélé l’implication continue de Ken dans la création d’engins fumigènes – une violation de la loi fédérale en raison de ses condamnations antérieures pour fabrication d’explosifs illégaux et possession d’une arme à feu. Tout au long de ces batailles juridiques, Ken a exprimé un profond sens des responsabilités et des remords. Il a reconnu ses échecs et les conséquences de ses actes. En fin de compte, Ken a été arrêté et condamné à près de deux ans de prison fédérale, et il devra faire face à un avenir sans pyrotechnie. Pourtant, il ne blâme pas Cooley pour ce qui s’est passé, insistant sur le fait qu’il lui a sauvé la vie en le détournant d’une voie de « mauvais choix ».