THE DRAWER N 24 - UNDER 25
THE DRAWER N 24 - UNDER 25
Comment se porte le dessin dans les écoles d'art aujourd'hui ? À quoi
ressemble-t-il ? Comment les étudiant·e·s dessinent-ielles ? Avec quels outils ?
Quelles visées ? Quel(s) monde(s) dessinent-ielles ? C'est à ces questions que
The Drawer vol.24 a choisi et tenté de répondre en rassemblant les travaux d'une
trentaine d'étudiant·e·s en dernière année, sauf rares exceptions, dans des
écoles d'art françaises et internationales – majoritairement celles avec
lesquelles The Drawer a eu l'occasion de nouer des liens depuis sa création en
2011, par le biais de leurs artistes enseignant·e·s le plus souvent. Assumant
son caractère empirique, ce volume ne prétend pas à l'exhaustivité. Les écoles
qui en sont absentes, parce qu'elles n'ont pas été contactées, n'ont pas donné
suite à notre appel ou parce que leurs étudiant·e·s n'ont pas été retenu·e·s,
figureront peut-être dans une prochaine édition. L'ambition étant d'en faire un
rendez-vous annuel et attendu, dédié aux pratiques les plus contemporaines du
dessin et à leurs représentant·e·s en passe d'être diplômé·e·s. Ce volume est un
aperçu, une capture fragmentaire. Chacun·e des étudiant·e·s présenté·e·s a été
sélectionné·e par The Drawer sur dossier pour la richesse et la vitalité de son
dessin et s'est vu attribuer une place dans la revue, variable selon la nature
des œuvres et le rythme voulu pour l'ouvrage. Le plaisir à découvrir les travaux
présentés, leur qualité, fut le premier enseignement et la première surprise de
cette édition. Le dessin se porte bien et les feuilles des dessinateur·ices de
moins de 25 ans n'ont rien à envier à celles de leurs aîné·e·s. Deuxième
enseignement : la révolution numérique semble n'avoir pas eu lieu dans toutes
les écoles d'art. L'utilisation et la place des nouvelles technologies dans les
pratiques graphiques contemporaines est étonnamment réduite, ne concernant
qu'une infime partie de l'échantillon de dossiers reçus. Le crayon a la peau
dure. Troisième enseignement : la place, prédominante, de l'intime et du
collectif dans les réalisations publiées et le discours que leurs auteur·ices
produisent sur elles. Largement autobiographiques, les dessins des jeunes
artistes apparaissent comme des tentatives de tisser des liens entre ielles et
le monde, donnant à leur histoire personnelle une portée collective et curative,
conjuratrice des malheurs et des violences de l'époque. Le résultat est solide,
sensible, drôle, touchant. Le dessin comme espace de guérison, de mise à
distance et de transformation du monde pour la jeune génération.
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