Futur parlé 1 - C'est quoi l'Indé ?

Tu t’es déjà posé·e la question ? Curieux·se d’en savoir plus ? Ça tombe bien, le premier numéro de Futur Parlé est entièrement consacré à ce sujet aussi passionnant qu’insaisissable. Véritable contre-culture à la fin des années 70, l’indé est devenu, au fil des mutations de la société et de l’industrie musicale, une étiquette fourre-tout, une gommette que l’on colle à tout-va. Mouvement de résistance, alternative structurelle, hashtag pour playlist, storytelling… Que peut-il représenter aujourd’hui, à l’ère du bruit constant et du prêt-à-consommer ? Pour le découvrir, j’ai choisi de donner la parole à des groupes, labels et artistes venu·es d’ici et d’ailleurs (Usa, Canada, Espagne, Uk...). La mission qu’iels ont courageusement acceptée était de répondre à une seule et unique question : « C’est quoi pour toi l’indé ? ». Simple et terriblement complexe. Deux ans d'échanges par courriels, de tableaux Excel crypto-occultes, de relectures infinies (mais enfin finies) et de mise en page pointilleuse. Deux années de hauts, de bas, de certitudes, de doutes, pour enfin boucler ce fanzine (ou plutôt ce petit livre de poche) qui réunit 41 témoignages sur la musique indépendante. Si tout ça ne me tenait pas autant à cœur, jamais je ne me serais lancé dans cette aventure. J’ai découvert la musique indé au début des années 90, vers l’âge de 13-14 ans. Depuis, elle est devenue, en grande partie, la bande-son du reste de ma vie. Cette rencontre a été essentielle, presque salvatrice, comme une petite révolte en perfusion continue : recycler de vieilles k7s, organiser des concerts dans des lieux parfois improbables, écrire pour des webzines, gérer un label non-profit (Atelier Ciseaux) pendant 10 ans, faire de la promotion pour des groupes et des festivals singuliers comme MOFO et Sonic Protest, héberger des inconnu·es, travailler pour la salle L’International et puis… Futur Parlé. Avec ce nouveau projet, j’ai avant tout voulu créer un espace d’échange autour de cette fameuse question, responsable de certaines nuits blanches, que je me pose depuis un petit moment et qui, au final, résonne chez beaucoup d’autres. Ce premier numéro n’est ni un manuel sacré, ni un essai historique. C’est un récit collectif, né d’une quête personnelle, d'aujourd'hui et tourné vers… le futur.