Elles Viennent Sous Ma Main
Elles Viennent Sous Ma Main
Hélène N. a 76 ans, c'est au détour d'une rue que nous nous rencontrons, elle
vend ses dessins stockés au fond d'un caddie usé qui roule sur les trottoirs les
jours de marché à Antony. La découverte est stupéfiante, la centaine de
portraits, majoritairement noir et blanc, parfois colorés par touches, se
succèdent. Regards noircis, cheveux grattés jusqu'à en trouer le papier, même
visage toujours renouvelé qui ressemble étrangement à celui de leur autrice.
Parfois les versos de dessins laissent apparaître un fantôme mystique de femme
comme ceux que Madame N. cru voir parfois dans les heures sombres de son passé.
Œuvre indéfinissable : il a semblé évident que ce travail remarquable devait
inaugurer la maison d'édition Myriorama, pour mettre en avant le travail d'une
artiste en marge, fascinée autant par l'Italie de la Renaissance que par la
statuaire grecque ou la voix de PJ Harvey.
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