La Physique pour les chats
La Physique pour les chats
Voilà quelques années que Tom Gauld alterne entre chroniques hebdomadaires du
marigot littéraire, dans les pages du « Guardian », et portrait affectueux du
monde des sciences, dans la revue « New Scientist ». Si les deux univers se
croisent parfois, notamment grâce à l’intervention inopinée de jetpacks
facétieux et autres robots bibliothécaires, saluons l’arrivée dans ce petit
monde d’un animal qui devrait mettre tout le monde d’accord : le chat.
Indispensable compère de tout lecteur qui se respecte, le chat n'en est pas
moins le parfait compagnon de rêverie des scientifiques : parfait réceptacle des
hypothèses les plus hardies, il prête toujours l’oreille la plus attentive à
leurs théories insolites. Toujours patient (ou légèrement engourdi par la
sieste), il est sans aucun doute le meilleur des camarades pour ces brillants
cerveaux en perpétuelle ébullition. Problème : on ne sait jamais vraiment s’il
écoute ce qu’on lui dit. Mais n’est-ce pas là une vieille habitude pour les
scientifiques ? Abandonnés par les médias, malmenés par les politiques, ignorés
par le quidam, les chercheurs alertent sans relâche sur l’état du vivant,
participent à la déconstruction de vieux clichés éculés, élaborent le monde de
demain, mais tout ça dans l’indifférence générale… Plus que jamais, ils ont
besoin de câlins et les chats, tout comme les hilarants strips de Tom Gauld,
sont là pour ça.
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