The Weight of Ash (Signé)
The Weight of Ash (Signé)
Entre 2014 et 2020, Ian Bates a voyagé sans relâche le long de la côte ouest des
États-Unis. Pendant des années, il y a photographié une terre calcinée souffrant
de feux de forêt de plus en plus ardents. Mais, loin de toute dramatisation
voyeuriste, les représentations des flammes rugissantes, ou de la fureur du feu,
sont rares. Au contraire, se tenant à une distance respectueuse, Bates
photographie en riches tons noir et blanc ce qui est à la marge, les traces, les
conséquences. La beauté et l’horreur du paysage, elles aussi, sont enveloppées
dans un manteau gris de cendres et de panaches. «Il y a un moment après qu’un
feu de forêt brûle mais avant que les humains ne reviennent», dit Bates, «où la
terre et les forêts sont à la fois belles et terrifiantes.» Ses photographies,
apparemment suspendues hors du temps dans un silence étouffé, au bord de la ca-
tastrophe, sont une exploration méditative de cette étape liminale entre le
calme et la violence, sur la fine ligne sur laquelle nous dansons lorsque nous
construisons et nous nous développons sur le terrain de la nature. Une
méditation sur la dureté, l’anxiété et la beauté des feux de forêt - qui
peuvent, en plus de détruire, préparer un terrain fertile pour qu’une nouvelle
vie commence. Entièrement composé de photographies en noir et blanc, The Weight
of Ash est le résultat des nombreuses années que Bates a passées, depuis 2016, à
sillonner la côte Ouest des États-Unis et à documenter les feux de forêts de la
région. Envoyé notamment en tant que reporter dans les zones incendiées, Bates
est lui-même fasciné par les questions multiples que ces feux, de plus en plus
fréquents, de plus en plus violents, mettent au jour : l’impact du changement
climatique, les évolutions et la perdition des pratiques ancestrales des feux
contrôlés, les rapports fragiles entre activité humaine et zones naturelles, et
les re- lations complexes que nous entretenons avec la catastrophe, à la fois
effrayés et hypnotisés. Loin de tout voyeurisme ou de toute dramatisation, Bates
reste ici à une distance respectueuse, photographiant ce qui est à la marge, les
traces, les conséquences. Tout à la fois la beauté et l’horreur du paysage, dans
une méditation visuelle et poétique.
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