Une Volvo blanche
Une Volvo blanche
Une terrible explosion survient dans une usine, les blessés sont évacués. Le
pire est évité, mais cet accident industriel déclenche une série d'événements
macabres. Les cadres dirigeants qui étaient présents ce jour-là sont maintenant
victimes de nombreuses tentatives de meurtres. Après chacune de ces attaques,
une voiture blanche démarre en trombe. On perd sa trace à l’orée d’une forêt,
d’une ruelle sombre ou d’un terrain vague. Le mystère reste complet. Tandis que
l’on continue à signer des contrats dans les arcanes du pouvoir, une enquête est
diligentée, des agents de sécurité privés sont embauchés et des anciennes
gloires du rock sont appelées à la rescousse. Tout n’est plus que secret et
conspiration. L’intrigue d’Une Volvo blanche se déroule dans une Scandinavie
désuète ; celle des hommes d’affaires qui arborent sourires de circonstance,
lunettes d’aviateurs teintés, cravates qui tombent sous la ceinture, calvities
et nuques longues. Après le remarqué SPA, la nouvelle bande dessinée d’Erik
Svetoft est un thriller, tout aussi haletant qu’hilarant. Si l’horreur est
toujours au rendez-vous, elle se matérialise dans une représentation grotesque
de la société néo-libérale, héritée d’un réalisme magique qui flirte avec
l’occulte. Le dessin virtuose de l’auteur se conjugue alors avec une écriture
caustique qui singe les dérives de la novlangue bureaucratique.
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