Vertigo
Vertigo
Après Le Songe d’Ulysse (2022), L’Île intérieure (2023) et Infinite Woman
(2024), la Villa Carmignac (Porquerolles) propose une nouvelle exposition
collective, intitulée « Vertigo », sous le commissariat de Matthieu Poirier.
Cette exposition s’intéresse aux expressions dans l’art, depuis les années 1950,
du sentiment de vertige dans son sens le plus physique d’objets donnant la
sensation d’osciller, de bouger, mais aussi figuré, celui d’une perte de
repères, sensations parfois source d’angoisse, parfois d’exaltation, et plus
spécifiquement face aux phénomènes naturels. Les œuvres d’une soixantaine
d’artistes — des peintures de l’expressionnisme abstrait, de la colorfield
abstraction et de l’action painting jusqu’à la monochromie en passant par des
créations cherchant à décloisonner le médium pictural, ainsi que des mobiles et
des installations — expriment ainsi un refus de la figuration dans la
transcription des forces invisibles de la nature et privilégient l’apparition et
l’évanouissement des formes dans la couleur ou l’effet optique. Le catalogue
reprendra l’organisation thématique de l’exposition, invitation au vertige des
sens : des vibrations optiques d’Ann Veronica Janssens et Carlos Cruz Diez aux
environnements troubles de Sigmar Polke, Helen Frankenthaler, Flora Moscovici et
Gerahd Richter. « Vertigo » est une plongée dans les infinis cosmiques de Mark
Rothko, Otto Piene ou Caroline Corbasson, une expérience du vide avec les œuvres
de James Turrell, Yves Klein ou Anish Kapoor et un voyage dans les paysages
sensibles d’Anna-Eva Bergman, Hans Hartung ou encore Olafur Eliasson. Seule
exception à la période artistique mise en avant dans cette exposition, une œuvre
mise en exergue : un paysage de Ferdinand Hödler, clin d’œil à l’histoire de la
représentation du sublime.