Antique Skies

Antique Skies – Le processus de l’artiste Johan Österholm commence par le dégainage d’un couteau X-Acto. À la grande horreur des bibliothécaires du monde entier, il découpe soigneusement des feuilles de papier jauni vierges ou presque vierges (des pages de garde, par exemple) provenant de tomes d’astronomie du XIXe siècle, qu’il déniche dans les librairies anciennes d’Europe et qu’il dissèque ensuite soigneusement dans son studio de Stockholm.

Ce qui s’apparente au premier abord à un acte de vandalisme, n’est pas sans intérêt pour la conservation. Depuis plus d’un siècle, ces morceaux de papier, pour la plupart dépourvus de mots et d’images, ont été, sinon gaspillés, du moins pas vraiment utilisés entre les couvertures de leurs titres respectifs. Grâce à un procédé qui incorpore le contenu pailleté de négatifs de plaques de verre célestes, un pistolet à peinture chargé de gélatine d’argent liquide et un réverbère de récupération, Österholm leur donne une utilité : servir de toiles pour la réapparition d’étoiles longtemps masquées par la pollution lumineuse terrestre.