Graffiti

Le livre Graffiti de Xoubanova évoque le mouvement artistique urbain apparu dans les années 1970 à New York, réputé pour sa dimension égocentrique et identitaire. C’est le fait de marquer l’espace public de la ville de son nom, de répéter son tag de rue en rue, de déclarer son existence qui intéresse ici Xoubanova. Il voit dans ce phénomène un parallèle avec les pratiques actuelles des médias sociaux et le discours publicitaire contemporain qu’il étudie depuis longtemps. Xoubanova a consacré quatre ans à la construction de ce corpus photographique hybride, qui rassemble des images faisant allusion à une série de sujets, de la communication et de la nature aux réseaux sociaux. L’enchaînement des images illustre et organise la multiplicité et la redondance d’une affirmation toujours plus vitale de soi (individuelle ou collective) dans la forme du livre. En s’affranchissant des règles (pas de couverture, pas de reliure apparente, mise en page déstructurée) le livre fait écho aux usages du Graffiti. Ce qui conduit à un objet qualifié de baroque.