Issei Suda s'est fait un nom dans le monde photographique japonaise grâce à ses tirages 6 x 6 en noir et blanc qui mettent à nu des dimensions inattendues - et souvent dérangeantes - qui se cachent dans des sujets par ailleurs parfaitement banals. La présente sélection plus actuelle se concentre sur un aspect peut-être moins célèbre, mais non moins saisissant de son art : sa photographie couleur. Dans les quelques 150 œuvres présentent dans Fragment of Everyday Life (1983-1984) on trouve la première série de photographies couleur moyen format de Suda, et quatre séries Polaroid du début de ce siècle, dont "Spot", qui cherche à capturer les "résidus" qui s'attardent sur les sites d'incidents passés. ⠀\n🌸⠀\n"Tout comme le passé n'existe pas matériellement, la vie quotidienne n'a pas de substance non plus."\n"Ce que je continue à faire je le décrirais comme le fait d'enfoncer mes ongles dans des choses que je ne peux pas posséder." (extraits de la postface de l'artiste)⠀
