A Night at Davé

Polaroids du légendaire restaurant parisien Un livre conçu par Charles Morin et Boris Bergmann A NIGHT AT DAVÉ, publié par IDEA, nous plonge dans les archives d’un lieu devenu culte : Chez Davé. De 1982 à 2017, entre la rue Saint-Roch et la rue de Richelieu, ce restaurant discret fut bien plus qu’un simple rendez-vous parisien : c’était un carrefour, un théâtre d’intuitions et d’influences diverses, où convergeaient les mondes de la mode, du cinéma, de l’art et de la musique. Helmut Newton et sa femme June furent parmi les premiers habitués, puis vinrent Grace Coddington, Bernardo Bertolucci, Allen Ginsberg, Yves Saint Laurent, Francis Ford Coppola… puis d’autres, beaucoup d’autres. Pendant plus de trente ans, Chez Davé fut à la fois un secret bien gardé et le restaurant le plus couru de Paris. Un lieu où l’on allait pas pour être vu, mais pour échapper aux projecteurs. Chez Davé, les clients étaient à la fois des habitués et des amis. On n’y entrait pas par hasard. Le restaurant avait beau être ouvert, il affichait toujours complet. Cependant, une fois la porte franchie, Davé vous réservait le meilleur des accueils. Et inutile de demander la carte, il n’y en avait pas. On s’y sentait bien. L’intimité de chacun était préservée. Ces rencontres, ces instants, ces mille et une nuits seraient restés secrets, si Davé ne les avait pas fixés sur Polaroïds, puis précieusement conservés chez lui, à l’abri de la lumière. Pour lui, c’était un rituel, plus qu’un réflexe. Il photographiait chaque personne, chaque moment, s’insérant parfois lui-même dans le cadre. Il en résulte une galerie de portraits d’une spontanéité rare, vivants, inattendus, capturant non seulement les visages, mais l’esprit d’une époque. Ce sont ces images que l’on retrouve au fil des pages de ce livre, A NIGHT AT DAVÉ. Trois textes s’invitent entre les images. D’abord, une préface signée par Sofia Coppola. La première fois qu’elle est venue chez Davé, c’était avec son père, elle était encore une enfant. Elle y est revenue, adolescente, puis adulte. C’est cet attachement qu’elle nous raconte. Jean-Jacques Schuhl, écrivain culte et prix Goncourt 2000, apporte une touche littéraire avec un extrait de son roman Entrée des Fantômes (2010), traduit pour la première fois en anglais par Charles Morin. Enfin, un entretien avec Davé lui-même. Il y partage des anecdotes et confidences, parfois plus éloquentes que les Polaroïds. À côté des photos, on découvre aussi des oeuvres uniques, autant de marques d’affection offertes à Davé par ses amis artistes, griffonnées sur des menus, des cartes de visite ou même directement sur les tables. Des dessins inédits de Jean-Paul Gaultier, Keith Haring, George Condo et Martin Kippenberger, un mot d’Henri Cartier-Bresson, des cartes postales d’Helmut Newton et Guy Bourdin. A NIGHT AT DAVÉ est un récit qui s’écrit en images autant qu’en souvenirs. Ce livre réunit une sélection de Polaroïds inédits de personnalités marquantes, choisies par IDEA. Certains visages sont familiers et d’autres plus inattendus. On y retrouve notamment : Iggy Pop, Rei Kawakubo, Sarah Moon, Lou Reed, Yoko Ono, Madonna, John Travolta, Tina Turner, Jeanne Moreau, Alexander McQueen et Janet Jackson. Le projet a été conçu et édité par Charles Morin et Boris Bergmann, en étroite collaboration avec Davé. Tous trois sont disponibles pour des interviews.