Pour allumer un feu

Dans ce nouvel ouvrage, Lalie Thébault Maviel poursuit son travail de collecte et de publication, ayant déjà abouti à plusieurs titres, tels que « Notre pain quotidien » (2022) et « Au commencement » (2024). Ce livre, conçu en collaboration avec Kiösk (Elsa Aupetit & Martin Plagnol), présente une collection de 110 briquets à silex, allant du Moyen Âge à nos jours. Les premiers outils en fer pour allumer un feu, par percussion oblique lancée. Ces pièces proviennent à la fois de collections archéologiques en ligne comme de sites de vente tels qu’eBay ou Etsy. Ces images, réduites à de simples silhouettes alphabétiques, mettent en évidence la diversité formelle de cet objet, dont l’usage, inchangé au fil des siècles, traverse les époques. ‹ Percussion oblique-lancée : la forme la plus courante dans le passé récent correspond au briquet à fer contre silex. Comme il est normal elle intéresse principalement les peuples métallurgistes de l’Ancien Monde ou ceux chez lesquels le fer a pu pénétrer par contact. Les étincelles sont projetées sur une substance aisément combustible. Cette substance peut provenir de plantes très différentes. L’Europe a employé l’amadou, mais des étoupes plus grossières, des bourres de fruits, des feuilles très sèches sont encore usitées par les peuples qui ont conservé l’usage du briquet, les Kaingang du Brésil, par exemple, utilisent comme étoupe des feuilles de chou palmiste desséchées ou des herbes. › André Leroi-Gourhan, L’homme et la matière, Paris, Albin Michel, 1943.