Basquiat, peintre du rythme
Basquiat, peintre du rythme
Jean-Michel Basquiat, né en 1960 à Brooklyn, est mort d’une overdose en 1988 à
Manhattan, la ville qu’il vient de conquérir. Il est sans doute le peintre le
plus « musical » de l’histoire de l’art.
Difficile en effet de voir l’une de ses œuvres sans en saisir immédiatement le
tempo. Il le puise dans le hip hop – né presqu’en même temps que lui dans les
ghettos noirs et caribéens du sud du Bronx – mais aussi dans le jazz, dont son
père l’a bercé pendant toute son enfance. Sa peinture de signes, de mots, de
formes, de matières et de couleurs, n’est que rythme, bouillant et pressé,
spontané et codé, un rythme qui fait vibrer ses œuvres au point que les voir
c’est également – et surtout ? – les « entendre ».
Dans plusieurs de ses tableaux, Basquiat rend hommage à ses « héros » : Miles
Davis, Max Roach, Dizzy Gillespie, Thelonious Monk et, surtout, Charlie Parker.
Musicien amateur (guitare et percussions), il crée à dix-sept ans un groupe de
noise music, expérimentale et provocatrice, a une liaison passionnée avec
Madonna (alors inconnue, mais aussi ambitieuse que lui), avant d’illustrer deux
pochettes de disques – de rap et de punk-ska.
L’ exposition de la Philarmonie de Paris a été conçue en collaboration avec le
Musée des Beaux-Arts de Montréal.
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