Blood of the virgin
Blood of the virgin
Seymour, 27 ans, juif d’origine irakienne, est monteur dans le cinéma du
Hollywood des années 1970. Films de série B, bandes annonces… il n’est que
simple exécutant au sein des studios Revery. Or, Seymour se rêve cinéaste, et
espère qu’il pourra bientôt réaliser son premier projet, Blood of the virgin, un
film de loup-garou qu’il a presque fini d’écrire. Lorsqu’on lui propose enfin de
le produire, le budget alloué est minime, on lui en refuse la direction et il
s’en retrouve très vite complètement dépossédé. Seymour traverse en même temps
une crise dans son couple, fragilisé depuis la naissance de son fils.Tout semble
lui échapper à mesure qu’il s’accroche. Seymour évolue dans un système qui broie
les individus, les rend fous ou désabusés. Dans un monde où les apparences
deviennent identités et les vérités avancent sous le masque du non-dit, il n’a
pas d’autres choix que de partir en quête de lui-même et de la femme qui partage
sa vie.Cette histoire captivante et profonde sur le désenchantement du rêve
hollywoodien s’enrichit de digressions géographiques et temporelles, de
changements de points de vue et d’un découpage nerveux et cinématographique.
Rien n’est laissé au hasard dans ce récit qui témoigne d’un pays et d’une
industrie en pleine mutation et qui aborde avec justesse des thématiques telles
que la parentalité, le sexe, le déracinement ou l’Holocauste. Jusqu’à sa
conclusion, Sammy Harkham réussit avec brio à nous plonger dans le quotidien de
ses personnages, dont la sensibilité et l’imperfection provoquent immédiatement
l’attachement.
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