Ce que Sylvère Lotringer n'écrivait pas
Ce que Sylvère Lotringer n'écrivait pas
En 1974 à New York, Sylvère Lotringer, un jeune philosophe français fraichement
engagé à Columbia University, décide de démarrer une revue avec ses
étudiant·e·s. Semiotext(e) devient rapidement une courroie de transmission entre
les divers courants de la pensée critique de l'après 68 français et les
États-Unis et s'émancipe de l'université pour s'ouvrir sur toutes les
contre-cultures du moment. Le sémioticien Lotringer se réinvente en éditeur, en
intervieweur, mais aussi en cinéaste et en catalyseur de toute une scène
artistique et intellectuelle alternative qui contribue, un peu par hasard, à
instaurer les « Cultural Studies » au cours des années 1980. Avec l'autrice
Chris Kraus, Lotringer ouvre la maison d'édition Semiotext(e) à la poésie et à
la fiction de nombreuses autrices américaines. Dans cet entretien au long cours
donné à une autre collectivité étudiante (un groupe d'étudiant·es de l'école
nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, animé par François Aubart et
François Piron), Sylvère Lotringer raconte l'histoire d'une aventure éditoriale
encore vivante aujourd'hui et des manières de faire qu'il a développées pour
maintenir pendant 40 ans une ligne politique fidèle en amitiés et attentive aux
pulsations du monde contemporain.
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