Crasset Matali
Crasset Matali
Cette première monographie consacrée à Matali Crasset retrace les vingt
dernières années du parcours d’une des créatrices les plus renommées du design
international. De l’objet à l’architecture, le travail de Matali Crasset
interroge à la manière d’un sociologue le rôle du design dans la vie quotidienne
et redéfinit les modes d’usage, les modes de vie et les interactions humaines.
Diplômée des Ateliers-ENSCI en 1991, Matali Crasset garde de son passage chez le
designer italien Denis Santachiara un intérêt pour les nouvelles technologies.
Dès son retour à Paris, elle développe cette expérience de design électronique
lorsqu’elle collabore pendant cinq ans avec Philippe Starck, devenant
responsable de Tim Thom, la structure de design intégrée de la société Thomson
Multimedia, et en 1996 lorsque le VIA lui donne carte blanche pour son projet de
mobilier domestique informatique W at Hôm. Sa maison-atelier, qu’elle installe
en 1998 à Belleville au milieu de petits jardins dans une ancienne imprimerie,
est propice à la réflexion et à la recherche. Elle y crée des objets souvent
transformables proposant des solutions originales saluées par la critique pour
leur caractère fonctionnel, poétique, imaginaire et récréatif. Parmi les
innombrables réalisations, on peut citer : la colonne d’hospitalité Quand Jim
monte à Paris ou le canapé-aire de jeux Permis de construire pour Domeau & Pérès
; les structures en métal et les plateaux amovibles Table Trays & Shelves pour
Aiki ; la suspension Ierace pour Artemide ; la suspension Evolute pour Danese ;
la psyché et la lanterne Diamonds are a Girl’s Best Friend pour Meta/Mallett ;
l’espace « meublé » Open Room n° 1 pour Established & Sons ; la Chambre d’ami
pour Campeggi ; la collection d’ustensiles de pâtisserie Essentiel de pâtisserie
pour Alessi. Les projets de Matali Crasset se succèdent et se ramifient au gré
des rencontres. Elle travaille avec des acteurs aussi distincts que l’hôtelier
qui veut développer un nouveau concept (hôtels Hi à Paris et à Nice ou Dar Hi à
Nefta en Tunisie), le musée qui souhaite se métamorphoser (SM’s à
s’Hertogenbosch aux Pays-Bas), ou encore la Direction des affaires culturelles
de Bourgogne qui veut placer des lustres contemporains dans la cathédrale
Saint-Bénigne de Dijon. Matali Crasset trouve dans les expositions un espace de
réflexion et d’expérimentation différent du design industriel et multiplie les
occasions de collaborer avec des artistes, notamment Peter Halley avec « Nature
morte à habiter » à la galerie Thaddaeus Ropac où elle expose régulièrement.
Elle réalise de nombreuses scénographies pour des sociétés privées, Hermès,
Première Vision, ou pour des institutions, le Mobilier national, la Biennale de
Saint-Étienne, le Salon de Montrouge.
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