Gérard Ifert, anti-héros du design
- Auteurs: Catherine De Smet, Tony Côme, Ascanio Cecco, Catherine De Smet, Caroline Higgit
- Éditeurs: B42
- Date de publication: 2025-09-05
- Pages: 180
- Dimensions: 192mm x 252mm
Au cours de sa carrière aussi discrète qu’exceptionnelle, Gérard Ifert fut à la
fois graphiste, scénographe d’exposition, concepteur de mobilier et photographe,
encouragé en cela par sa formation à l’école des Arts et Métiers de Bâle
(Allgemeine Gewerbeschule) à la fin des années 1940, puis par son intégration
dans l’équipe pluridisciplinaire des expositions du Plan Marshall à Paris au
tout début des années 1950. Né à Bâle en 1929, arrivé à Paris en 1949, et décédé
en 2020, Ifert a passé l’essentiel de sa vie professionnelle en France, avec
quelques retours temporaires en Suisse, en 1952-1953 dans le fameux service de
communication des laboratoires Geigy, puis en 1963-1964 lorsqu’il contribue à la
conception de l’un des secteurs de l’exposition nationale suisse de Lausanne. De
1953 à 1960, il rejoint le service des expositions de l’ambassade américaine à
Paris, puis du Centre culturel américain. Il s’installe ensuite à son compte,
accompagné par Rudi Meyer à partir de 1964. Malgré ces multiples casquettes et
si l’on considère les nombreuses occurrences de publications et d’expositions de
son travail au cours de sa carrière, on peut s’étonner que l’addition de ces
marques d’intérêt n’ait finalement pas permis à Gérard Ifert d’accéder à une
reconnaissance égale à celle d’autres designers de sa génération. L’une des
raisons en est certainement, et paradoxalement, une pratique très diversifiée
qui a pu nuire à une identification claire de son activité. Cet ouvrage
monographique entreprend ainsi de retracer sa carrière à travers quatre textes.
Sous des angles différents, chacun d’entre eux revient sur l’approche
pluridisciplinaire du « Suisse de Paris» et interroge d’une façon singulière sa
façon d’exercer le design, propre au contexte de la deuxième moitié du
XXe siècle. Ces contributions s’appuient sur des échanges inédits entre les
auteurs et Gérard Ifert, sur ses archives personnelles, et sont nourris d’une
iconographie riche reproduite ici pour la première fois.
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