Grand cormoran
Grand cormoran
Entre récit d’émancipation et ode à la nature, Grand cormoran nous convie sur
les bords d’un fleuve aux côtés d’une âme esseulée. Homme, femme ? Ce n’est pas
dit. Cette personne au cœur brisé se découvre, un beau matin, une passion pour
les oiseaux. De l’observation prudente à la fascination, elle trouve peu à peu
un réconfort inattendu dans la contemplation de ces animaux libres de toutes
frontières.
Les aigrettes échangent des civilités sous les rires moqueurs des mouettes,
alors que le merle se cache pour muer loin des regard indiscrets. L’espace
urbain les abrite sans que les citadins affairés ne soupçonne leur existence.
Mais ils sont là, installés dans les parcs ou nichant dans les anfractuosités
des immeubles. Au sein de ce microcosme parfaitement orchestré, chaque volatile
joue un rôle auquel on ne peut s’empêcher de s’identifier. Un lien sensible se
tisse alors, une amitié silencieuse entre oiseau et humain, qui s’offre au
regard. Ce spectacle sauvage et harmonieux était donc là depuis toujours, il
fallait simplement prendre le temps d’y assister.
Avec toute la poésie qu’on lui connaît, Delphine Panique nous immerge dans une
histoire délicieusement mélancolique, où le deuil amoureux laisse peu à peu la
place à un sentiment de plénitude. Cet apprentissage de la solitude s’accompagne
d’une satisfaction simple et universelle, celle de s’émerveiller à tout âge pour
mieux se guérir de la dépendance aux autres.
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