Japonais et Japonaises - dans l'atelier photographique de Felice Beato à Yokohama, Musée d'art moderne et contemporain de S
Japonais et Japonaises - dans l'atelier photographique de Felice Beato à Yokohama, Musée d'art moderne et contemporain de S
(Texte provisoire)Japonais et Japonaises. Photographies du Japon de Felice
BeatoItalien d'origine, naturalisé anglais, Felice Beato (Venise, 1832 -
Florence, 1909) est l'un des premiers photographes occidentaux à avoir travaillé
au Japon et est considéré comme l'un des pionniers du photoreportage.Il a grandi
à Corfou, à l'époque protectorat de l'Empire anglais, et commence très
probablement à travailler en tant que photographe à Malte en 1850. Après avoir
immortalisé les routes de Constantinople, Athènes, Malte, du Caire et de la
Palestine, il documente, en tant que photographe plus ou moins officiel de
l'armée du Royaume-Uni, la guerre de Crimée (1855), la révolte de Cipayes en
Inde (1857), la guerre de l'Opium en Chine (1860) et plus tard la guerre du
Soudan (1885).La période japonaise, ici proposée, représente une pause presque
contemplative dans son activité de photoreporter " engagé ". Entre 1863 et 1877,
Felice Beato installe son atelier à Yokohama et réalise, avec des collaborateurs
occidentaux et japonais, une importante série de portraits ethnographiques. Il
en résulte deux albums, de 50 clichés chacun, reliés sous une épaisse couverture
en laque noire ; l'un est consacré aux femmes, l'autre aux hommes. Il
photographie, selon des minutieuses mises en scène, les activités quotidiennes,
comme la préparation des repas, la toilette, l'heure du thé, les moments de jeu,
le repos. D'autres portraits décrivent l'art de la guerre, le rituel des
tatouages, le sport du sumo.La plupart des photos, sur papier albuminé, est mise
en couleur avec une palette de tons pastel et naturels, de laquelle se détachent
des détails de couleur rouge vif.Les deux recueils sont non seulement des
témoignages précieux sur les mours et coutumes de la classe aisée japonaise de
l'époque, ils rappellent aussi que le travail de photographie documentaire
relève d'emblée d'une approche artistique. On découvre par ailleurs un véritable
" art des genres ", qui peint avec délicatesse les codes esthétiques d'une
tradition millénaire.
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