Les coquelicots de Ridgewood
Les coquelicots de Ridgewood
Février 2021, en pleine pandémie mondiale. Shaghayegh, iranienne vivant à
Montréal depuis cinq ans, se voit brusquement sommée d'évacuer l'appartement
qu'elle partage avec son ami Ben et d'aller loger à l'hôtel, le temps que soient
résolus de supposés problèmes de sécurité dans son immeuble. Celui-ci, situé
avenue Ridgewood, a été revendu à une société qui souhaite le rénover et le
louer plus cher, et use de méthodes agressives pour pousser ses locataires à
partir. La plupart s'y refusent et décident de faire front. Pour Shagha, qui ne
maîtrise pas le français, les procédures judiciaires qui s'ensuivent,
compliquées par les mesures de distanciation sociale, sont éprouvantes. Elle qui
avait peu à peu reconstruit sa vie après avoir fui un pays liberticide se trouve
à nouveau dans une situation de grande instabilité, qui réveille des angoisses
et des souvenirs douloureux. Quelques éléments de réconfort : le dessin, Ben et
son amitié solide, l'atmosphère chaleureuse de l'épicerie iranienne où elle
travaille, le soutien de travailleurs sociaux et de certains voisins – dont une
voisine qui lui apprend qu'en français, Shaghayegh se traduit « coquelicot ».
Par un récit navigant entre passé et présent, Shaghayegh Moazzami raconte les
épreuves et les petites victoires qui ont fait d'elle la femme qu'elle est
aujourd'hui.
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