Matthieu Laurette. Une monographie dérivée (1993-2023)
Matthieu Laurette. Une monographie dérivée (1993-2023)
Matthieu Laurette
Une monographie dérivée (1993-2023)
336 pages
Bilingue français-anglais
800 reproductions
Format : 31 x 21,5 cm
Relié
Textes : Julien Blanpied, Inès Champey, Dorothée Dupuis, Alex Farquharson,
Cédric Fauq, Nicolas Surlapierre & invités
Graphisme : Syndicat
Éditions du MAC VAL
ISBN : 978-2-900450-16-1
Office : 17 novembre 2023
35 euros
Matthieu Laurette est né en 1970 à Villeneuve-Saint-Georges. Après des études
dans les écoles d’art de Rennes puis de Grenoble, il entame sa carrière
artistique au milieu des années 1990. Emblématique de sa génération, il est
lauréat du prix Ricard en 2003. Son travail, entré dans nombre de collections
publiques et privées, a été exposé internationalement dans les plus
prestigieuses institutions. Il a précédemment participé à trois expositions
collectives au MAC VAL (Situations, Cherchez le garçon et Lignes de vie).
Artiste protéiforme, Matthieu Laurette utilise les médias de masse et
l’industrie du divertissement comme lieu et outil de production, décalant ainsi
l’idée même d’atelier : le réel est son atelier. Véritablement multimédias, ses
œuvres balaient un vaste spectre de mises en formes : de l’intervention
télévisée à l’installation en passant par les récents développements sur
Instagram, il dessine de nombreuses stratégies d’infiltrations alliant art
conceptuel, culture populaire, critique institutionnelle, réflexions économiques
et problématiques sociétales. Matthieu Laurette recourt à des mécanismes
existants (marketing, médias de masse, industries culturelles…) pour créer ses
propres œuvres.
Celles-ci interrogent, entre autres, la notion même de valeur. Elles mettent en
questions le rôle et la place de l’art et de l’artiste à l’heure du spectacle
généralisé et mondialisé. Pétri d’histoire de l’art, il œuvre à la croisée du
réel et du symbolique. Ce travail, à bien des égards annonciateurs de
questionnements ultracontemporains (décroissance, approche décoloniale), se
construit selon une logique de projets au long cours. Jonglant avec les
mécanismes de La Société du Spectacle de Guy Debord, les œuvres de Matthieu
Laurette jouent sur les processus auto-réalisateurs, créant ainsi des sortes de
boucles de feedback au sein des dispositifs informationnels à grande échelle.
Sous le commissariat de Cédric Fauq, l’exposition rendra compte de trente années
de création en une scénographie qui mettra en évidence la dimension rhizomatique
de ce travail, des Apparitions (depuis 1993) infiltrant le régime télévisuel aux
Produits remboursés (1991-2001) menant une réflexion aiguë et en acte de la
consommation, du Citizenship project (depuis 1996) interrogeant l’idée même
d’identité nationale aux Je suis un artiste (depuis 1998), Things et Demands and
Supplies (depuis 2010) interrogeant le statut et la fonction de l’art et de
l’artiste…
La monographie rétrospective qui accompagne l’exposition a été conçue en étroite
collaboration avec les graphistes Syndicat (Sacha Léopold et François Havegeer),
qui explorent l’interaction entre métier et économie dissimulée derrière la
production et la distribution de textes et d’images. Déjà à l’origine de
l’exposition MATTHIEU : Une rétrospective dérivée, 1993-2015, présentée au
festival Chaumont design graphique en 2015, ils avaient alors reproduit des
images des œuvres de l’artiste sur des objets fabriqués en masse,
personnalisables à la demande sur internet. Cette rétrospective dérivée est à la
lointaine origine de cette actuelle « Monographie dérivée », riche de plus de
800 illustrations, qui revient sur l’ensemble de la production de l’artiste,
invitant des auteurs qui suivent pour certains son travail depuis ses débuts.
Exposition au MAC VAL : 21 octobre 2023-3 mars 2024
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