Orion - Orion, chasseur légendaire piqué par un scorpion, évoque dans la mythologie grecque la prétention du regardeur à saisir la totalité de la réalité, au risque d’y perdre la vie, mais c’est aussi une constellation, désignant ici par métaphore l’ensemble des obsessions et fantasmes du photographe lisboète.
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La sensation de l’existant est très belle, mais il ne faut pas en rester, semble nous dire l’artiste, à la relation immédiate relevant d’une forme d’extériorité ou de projection, il faut ouvrir ses chakras, ses sept portes de perception, être l’autre.
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Etre le bouquet de fleurs, être le pétale, l’eau, le vase.
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Etre la femme qui vient vers nous au bout du couloir, brune et désirable.
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Etre les mains du nourrisson, le bouton du chemisier, la chevelure léonine.
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On tend les bras, on cherche à tâtons un peu de réconfort, on se brûle ensemble.
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Fabio Miguel Roque sait que le monde est illusion, et qu’il faut en passer par l’éveil intérieur et le corps pour en ressentir la véritable substance.
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L’amour sexuel doit être une offrande, un baptême à deux, une sauvagerie délicate.
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Le chien aveugle est peut-être plus lucide que nous, qui ne communique pas par la parole trompeuse, mais directement par le cri.
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Un nuage frissonne, un cheval rit, et le crâne du squelette fracturé se demande bien ce qu’il fait là, dans un livre cherchant à établir des liens entre le microcosme et le macrocosme, entre le terrestre et le céleste, entre le masculin et le féminin.
