Seyrig en embuscade
Seyrig en embuscade
Delphine secrète, Seyrig connue de tous : les voix et tous les visages de
l'actrice sont évoqués par Florence Andoka dans Seyrig en embuscade. En prenant
appui sur son rôle hypnotique de la comtesse Bathory dans Les Lèvres rouges
(1971) de Harry Kümel, Florence Andoka élabore dans un récit queer et gothique
une traversée somnambulique et vampirique de la filmographie de Delphine Seyrig.
Du militantisme des films tournés avec Carole Roussopoulos aux projets plus
expérimentaux, comme la réinterprétation excentrique de l'Orlando de Virginia
Woolf proposée par Ulrike Ottinger avec Freak Orlando (1981), l'autrice explore
les mille visages de Delphine Seyrig, de la féministe lectrice du SCUM Manifesto
de Valerie Solanas à l'icône qui enchante les films de Jacques Demy ou de
François Truffaut. Delphine Seyrig est une immense artiste comme une grande
féministe prenant à son tour la caméra pour dénoncer le sort trop souvent
réservé à ses consÅ“urs dans l'industrie du cinéma, comme au-delà.
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