Temple de la nature
Temple de la nature
Construit de la main d’un seul homme, ce monument de 23 mètres par 12 mètres,
qui a nécessité 600 mètres cubes de pierre et 20 ans de travail, est, selon
André Malraux, le « seul exemple en architecture d’art naïf ». Qualifié par son
auteur, Ferdinand Cheval, de « Temple de la Nature », puis de « Palais idéal »,
cette véritable curiosité, située à Hauterives dans la Drôme, fascina, en leur
temps, les Surréalistes. André Breton, Max Ernst et même Picasso se
passionnèrent pour ce lieu qui reste aujourd’hui une énigme, une invitation à
l’interprétation.
Un siècle plus tard, l’artiste Aurélien Froment s’y confronte. Il choisit
d’orienter notre regard afin de faire ressortir chaque détail de cette
foisonnante architecture. Par un jeu de draps noirs, qui n’est pas sans rappeler
les photographes d’antan, il isole chaque sculpture et immortalise les détails,
animaux, flore et figures humaines légendaires. Cet inventaire apparait alors
comme un ensemble d’indices, un jeu de piste à travers lequel s’esquissent les
contours de cette folie unique au monde.
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