The Fumes of Mars
- Auteurs: Katerina Angelopoulou
- Éditeurs: GOST BOOKS
- Date de publication: 2025-09-30
- Pages: 232
- Dimensions: 255mm x 195mm
« Un grand incendie de forêt produit un son très caractéristique. Personne ne
peut vous le décrire à moins d’y avoir assisté. C’est un son qui peut vous
hanter... » L’un des incendies de forêt les plus meurtriers jamais enregistrés
s’est déclaré le 23 juillet 2018 à seulement 30 km du centre historique
d’Athènes, en Grèce. L’artiste Katerina Angelopoulou a survécu à l’incendie et
son prochain livre, The Fumes of Mars, combine ses photographies avec des
témoignages personnels d’autres survivants, des chronologies, des cartes et des
rapports. À partir de ces éléments, Angelopoulou tente de tisser un récit
collectif des événements afin de mieux comprendre le décalage violent entre sa
propre expérience et le récit « officiel » de la catastrophe, dans lequel les
faits ont été dissimulés et les victimes tenues pour responsables. Le livre
s’ouvre sur des photographies en noir et blanc montrant les conséquences de
l’incendie, accompagnées des témoignages des survivants. Viennent ensuite les
photographies prises par Angelopoulou au moment où la catastrophe se déroulait,
superposées à sa chronologie des événements. Suivent les preuves recueillies
sur les événements, notamment des cartes aériennes, des informations
topographiques, des listes des victimes avec leur lieu et la cause de leur
décès, des rapports météorologiques et aéronautiques, des images de
vidéosurveillance et de couverture médiatique, des informations tirées du
rapport de l’enquêteur de l’État et des informations sur le procès en cours. Les
dernières images du livre sont celles des objets personnels d’Angelopoulou après
l’incendie, tels que des restes de bijoux, des livres et des lunettes. Ces
preuves rassemblées revêtent une importance particulière car, après l’incendie,
la vérité sur les victimes et leurs familles a été remise en question à
plusieurs reprises. Dans le discours public, les faits ont été dissimulés et
reproduits avec de faux arguments accusant les habitants et les victimes. «
L’histoire de Mati n’est pas seulement une histoire d’indifférence cruelle et de
renvoi de responsabili- té. C’est aussi une histoire de courage moral et de
responsabilité individuels, rendue accessible grâce à un reportage agressif. La
presse peut exiger des comptes d’une manière que les procédures judiciaires
compromises et lentes ne peuvent pas. Elle peut déchirer le filet enchevêtré
d’excuses culturelles et de processus bâclés qui obscurcissent l’accès du public
à l’information. » Michael Herzfeld, extrait de l’essai du livre
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